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Lang Jean-Nicolas †

Provenant du Batalion 23 établi à Rastenburg, je partis dans le Partisanen Einsatz surveiller la voie ferrée Minsk-Smolensk. Je séjournai non loin de la fameuse Todeskurve de Goloditschi où tant de trains militaires chargés de matériels indispensables à la Wehrmacht culbutèrent dans les décors malgré l’intense surveillance exercée par les patrouilles allemandes. Dans les Lauerstellungen (postes de guet) espacés tous les cents mètres l’encadrement avait doublé les sentinelles le long des rails et fait activer le passage systématique de patrouilles comprenant cinq hommes. J’étais le chef de patrouille. Nous avions instauré des codes de signalisation muette lors de découvertes d’explosifs. Il ne fallait surtout pas s’arrêter pour signaler de manière intempestive la trouvaille du fil de mise à feu : deux coups discrets de la crosse du fusil sur le rail signalaient sa présence.

Les partisans n’étaient pas loin ; le fait de s’arrêter pour arracher le plastic aurait obligé les maquisards à nous  descendre. C’eût été un jeu d’enfant car nos silhouettes découpées sur la voie constituaient des cibles faciles. Nous croyant dans l’ignorance d’une quelconque découverte de colis piégés, ils préféraient attendre le passage d’un train pour appuyer sur le détonateur. C’était plus rentable ! (cf. chapitre sur les partisans).

Le trajet aller jusqu’au point fortifié suivant mesurait environ quatre kilomètres; là-bas nous consignions notre passage. Nous profitions aussi de la halte pour signaler par téléphone la présence ou non d’explosifs.


Le meilleur moyen de savoir si des dynamiteurs russes s’activaient sur la voie était de placer un gobelet métallique sur le rail. Le moindre choc lointain se répercutait en vibrations sonores sur l’ustensile !


Stützpunkt Hippler : Notre Stützpunkt (poste fortifié) Hippler était un bastion retranché et solidement enterré. Entouré d’un réseau de barbelés sur lesquels étaient accrochées des boîtes de conserve remplies de gravillons (dont le rôle était de nous alerter de toute intrusion), le poste par ailleurs ceinturé d’un fossé profond était équipé à chaque angle d’une mitrailleuse. Lorsque le portail d’entrée était ouvert, une planche sertie de grenades amorcées obstruait le passage. Il suffisait de tirer la ficelle installée dans l’abri pour provoquer la détonation.

Des chevaux de frise (spanische Reiter) ainsi que du barbelé déroulé en larges cerceaux entouraient notre poste de commandement. Le secteur face à la forêt était le plus exposé, les partisans mettant à profit le couvert des arbres pour nous approcher. Sous l’abri, se trouvait le dépôt de bois. Les bûches fendues à tour de rôle par les hommes servaient à la cuisson et au chauffage. Deux WC souterrains distincts et confortables fermaient pudiquement leurs battants. La chaux neutralisait les puanteurs.

L’intérieur du bunker était soigneusement tenu et nous n’avions pas à nous plaindre de la présence de parasites. Les lits étaient superposés : les deux couvertures individuelles déroulées sur chaque matelas étaient appréciées. Le local était partagé entre plusieurs pièces. A côté de notre dortoir se trouvait le logis des sous-officiers.

Crime odieux et impardonnable : Le chef précédent eut à nos yeux un geste odieux et horrible à l’égard d’une fille russe qui venait chaque soir nettoyer la mini gare où travaillaient trois employés postés (matin, midi et soir). Les sentinelles connaissant les heures de retour de cette demoiselle la laissaient repartir tranquillement. Nous apprîmes un matin que l’adolescente avait été tuée durant la nuit par notre sergent sous prétexte qu’elle ignorait le mot de passe. En fait, le meurtrier la tua pour s’emparer de ses belles bottes rouges à la veille de son départ ! Etait-ce en prévision de les offrir à sa femme ? ou à sa fiancée ? Tandis que nous détournâmes son attention  pour un motif futile, l’un de nous en profita pour aller vérifier si son paquetage de départ contenait bien les bottes convoitées. C’était le cas. Personne ne pipa mot sur le crime: les gradés ont toujours raison ! Personne n’aurait osé accuser un tel individu, la subordination inculquée à l’armée avait fait de nous des êtres soumis.

 

Sabotage : Un beau matin, nous fûmes assourdis par une énorme explosion non loin de notre poste. Rapidement sur pied, nous filâmes vers le lieu de la catastrophe. Deux locomotives et tout un train de wagons s’étaient écrasés en contrebas. Eventrés, se chevauchant l’un l’autre, ils libéraient des montagnes de cigarettes, de postes-radio et de piles. Je récupérai une large moisson de tabac que je destinais à mon père…….


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