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« Départ le 10 mars 1943 pour devenir soldat allemand. Chasse aux partisans en Pologne.

Implication en juin 1944 dans la région de Baranow. J’ai été blessé par l’éboulement de mon abri et hospitalisé suite à des éclats d’obus, encore inclus actuellement au niveau du col de fémur gauche.

J’ai assisté à des exécutions arbitraires de camarades allemands, après une sentence expéditive de la justice militaire, au motif de leur lâcheté devant l’ennemi (wegen Feigheit vor dem Feind). J’ai participé à des corps-à-corps sans pitié, installé en avant-poste dans les maisons des faubourgs de Breslau où je me suis retrouvé enseveli durant une nuit sous les décombres d’un immeuble bombardé.

J’ai combattu en dernier dans le secteur de Gleiwitz.

Date de ma capture : en mars 1945. Je rejoignis l’armée russe (des Alliés ? il faut le dire vite !) suite aux appels lancés par haut-parleurs incitant les camarades alsaciens-lorrains à déserter. Les soldats rouges, sales et saouls, me dépouillèrent de tout ce que je possédais. Ils voulurent me fusiller. J’étais si jeune et j’avais si peur, mais peur, peur… J’ai assisté, peu après mon évasion, à un viol collectif de femmes et de filles allemandes.

Nous avons marché en une grande colonne soumise, de Breslau vers Varsovie, la plupart du temps, sans nourriture ni boisson, en soutenant les défaillants. Je revois encore les petits chariots russes chargés de mourants et de cadavres. J’ai été forcé d’assister à l’exécution en public de jeunes Polonais qui avaient essayé de s’évader. Un autre souvenir affreux me revient : le séjour dans la prison centrale de Wolhau, en Pologne.

Provenant du camp de Saratov sur la Volga, ce qui m’a effrayé le plus en arrivant à Tambow, fut de voir et d’entendre parler l’alsacien par des squelettes à l’allure cadavérique. Je menai là-bas un inlassable combat contre la faim et la soif : aujourd’hui encore, je ne supporte pas qu’on puisse jeter un petit morceau de pain ! Pourquoi la haine et l’antipathie entre prisonniers furent-elles aussi fortes ? Laminé par les privations, je n’ai vraiment repris conscience que dans le train sanitaire au moment de mon rapatriement le 30 octobre 1945.

 

Mon frère, mort à 25 ans, était soldat dans la 1ère Armée française. »

Leitner Bernard, né en 1925


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