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Coupés du cordon ombilical national, les Alsaciens-Mosellans, conscrits comme leurs pères, partirent en grande masse vers le front oriental. En 1914-18 aucun pardon n’était à attendre des Cosaques farouches, il fallait se battre.

En 1943, il fallait à nouveau se battre épaule contre épaule avec son ennemi allemand pour vaincre l’allié russe hart und wild (dur et sauvage). Se battre pour survivre durement et férocement ! C’est le ras-le-bol général face aux assauts tétrentequatriens, face aux guets-apens retors des rebelles sanguinaires ! Il faut tenir dans ce pays merdique où l’on cloue aux portes des isbas les corps sauvagement mutilés des malheureux landser comme on le faisait en Lorraine avec la chouette effraie, où, à en croire la pratique tenace, on cherchait à éloigner le mauvais œil du logis. L’œil mauvais, l’Armée Rouge l’a ! Et elle joint le geste à la parole en faisant peu de cas du bétail humain grappillé. Pourtant, les appels à la désertion lancés par des compatriotes convaincants incitent à quitter le guêpier. Des voix bien-de-chez-nous promettaient à haute voix que les « Alsacos », les Mosellans, iraient, dès leur arrivée, rejoindre l’armée de De Gaulle. En 1943, les troupes soviétiques patinent. Les évadés sont les bienvenus, certes dépouillés de leurs maigres biens par les détrousseurs avides de nouveautés occidentales.

Ouri ! ouri ! Haro sur les montres, et pan ! sur les baudets bipèdes conduits en longues colonnes vers les camps d’accueil. En 1944, la déferlante russe accroît ses succès et engrange à ne plus savoir que faire. Les plus faibles, les plus vulnérables s’écroulent au cours de marches épuisantes au point que le Ministère des Forces Armées russes s’en inquiète et pond une directive.

Mais Moscou est loin, les vœux formulés arrivent très lentement aux organes armés. L’hécatombe s’amplifie, les voyages infernaux en wagons durent une éternité, une éternité, oui, pour des milliers de captifs morts en cours de route. Anonymes, ils ne figurent sur aucune liste. Qui donc voudrait s’en inquiéter ?

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