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Spohr Antoine, né le 24.10.1922, habitant Rouhling (a connu Albert Melling au collège de Bitche. NdR). 
 
LA TERMITIERE

C’est ainsi que l’on pourrait désigner le retranchement sophistiqué utilisé par une trentaine de réfractaires et d’insoumis de Rouhling pour échapper à la servitude militaire allemande. Les termites sont réputées être d’habiles insectes sociaux pour creuser dans le sous-sol des salles conviviales, tempérées et les aménager tels des architectes astucieux. 
 
A l’image de ces archiptères, le logis souterrain humain élaboré par étapes devint progressivement un foyer agréable grâce à l’ingéniosité de ses résidents, NdR. « Je n’ai pas eu à me plaindre du R.A.D. que j’ai passé à Emden, situé dans l’Ost Friesland, du 23 juin au 23 septembre 1943. A peine arrivé, me voilà versé dans les bureaux de la direction du camp car un abcès providentiel au pied m’évita durant douze semaines l’active formation à la prussienne, die preussische Ausbildung ! dont beaucoup de Mosellans eurent à pâtir au cours de leur service au travail. Ayant rapidement détecté mes compétences, l’Oberfeldmeister m’avait à la bonne car je lui servais de téléphoniste, de secrétaire et même de géomètre ! Habile à dessiner, je réalisai même un croquis représentant le lieu d’un accident navrant au cours duquel un ouvrier s’était sérieusement blessé. Revenu à la vie civile, je repris mes fonctions de secrétaire à la Reichsbahn de Sarreguemines, en sachant bien que l’ordre d’incorporation dans la Wehrmacht n’allait pas tarder à arriver. Je mis à profit les quatre semaines de rémission pour échafauder mon plan de disparition de la scène publique. 
 
PLONGEON DANS LA CLANDESTINITE

Le mois de sursis touchait à sa fin. Jusqu’au dernier jour, je continuai à vaquer consciencieusement à mes occupations de secrétaire. Histoire de donner le change à mes supérieurs, je ne manifestai aucune fébrilité dans les préparatifs clandestins qui précédèrent mon supposé départ dans la Wehrmacht. Mon ami Jean Toni allait être l’instigateur de cette descente dans l’ombre souterraine. 
 
Il m’avait clairement dit qu’il se cacherait. Son refuge à construire était génial, me confia-t -il . Il mit progressivement plusieurs camarades dans la combine. Au départ, les réticences étaient évidentes : perquisitions, représailles freinaient les volontés les plus hardies. Il fallait d’abord disparaître et prouver que l’on avait fui la contrée. Une filière de cheminots s’arrangea pour faire expédier d’Espagne nos lettres manuscrites. Le cachet ibérique de la poste et le Kuckuck (coucou = péjorativement l’aigle) de la censure apposé par la Reichspost au passage-frontière de Perpignan authentifieraient les missives expédiées trans los Montes, à travers les Pyrénées. Nos parents respectifs ne pouvaient donc plus être inquiétés.

Trouver un gîte accueillant paraissait évident. Dans les causeries précédentes, plusieurs solutions avaient été envisagées avec les volontaires : la forêt, la carrière, les fermes du secteur, le passage en France et pourquoi pas des planques individuelles. La forêt nous sembla d’entrée de jeu peu sûre. La pluie, les mauvaises conditions atmosphériques, la neige qui pouvait trahir notre présence, le feu indiscret épuisèrent très vite cette solution. 

Les cachettes particulières méritaient le respect : la discrétion, la présence unique d’un réfractaire, une nourriture individuelle et plus facile à trouver dans ce cas semblèrent longtemps retenir les suffrages.Finalement, après mûre réflexion, l’on adopta une troisième voie : la cachette collective. À l’instar de la caverne d’Ali Baba, seuls les initiés en connaissaient le sésame ouvre-toi. Jean Toni fut l’initiateur de cette planque savante. Il avait repéré dans notre village bien sinistré une bâtisse endommagée qui était attenante au local de la Feuerwehr (dépôt des pompiers). Les soubassements avaient peu souffert ; par contre les moellons de carrière qui avaient dégringolé de l’étage, sous l’effet des obus de l’artillerie allemande en juin 1940, s’amoncelaient dans un chaos indescriptible au rez-de-chaussée. Seuls des murs branlants et un long couloir dévasté subsistaient. C’est par là que transitèrent les premiers gravats de nos excavations nocturnes puis notre hâtif emménagement qui comprenait une literie sommaire, dix bidons de 50 litres d’eau et des vivres : c’était le 23 octobre 1943, je m’en rappelle comme si c’était hier. Puis, on mura l’entrée, en ne laissant qu’un trou de souris camouflé à travers lequel il fallait se glisser à quatre pattes pour évacuer les lieux ou rentrer dans le Trou (das Loch).

Cette tanière nous avait plu d’entrée. Bien située à un carrefour et englobée dans un pâté de maisons, elle présentait l’avantage de pouvoir être dotée par la suite de plusieurs sorties secrètes. Tout comme les terriers des rusés renards s’esquivant par des boyaux insoupçonnés, il nous restait à creuser ces galeries d’escampette. Une première chambre fut aménagée. Pour y séjourner, nous eûmes besoin d’électricité. Le patron de l’entreprise de charpentes, en l’occurrence le propre père de Jean Toni, nous aida à bipasser habilement le courant indispensable. Sur le câble de la ligne électrifiée, neutralisée exprès par une soi-disant panne, nous greffâmes ingénieusement un raccord sur l’isolateur. Le fil discret descendait éclairer dix lampes et la cuisinière électrique au sous-sol. Mais comment le maître-charpentier allait-il pouvoir expliquer la subite hausse de consommation de courant dans son atelier ? Alors, toutes les quinzaines, nous lui facilitâmes la tâche en inversant les bornes du tableau : le compteur avalait à l’envers les chiffres et en stabilisait de ce fait la facture. La Reichsstromkraft nous alimentait magnanime, n’étant pas au courant de ces vol...ts volés !

Une période très calme allait suivre notre aménagement. En effet, les lettres espagnoles avaient fait interrompre les avis de recherches et les perquisitions possibles ; aux yeux des autorités allemandes, nous avions tous fui le pays. « Chère maman, ne m’en veux pas de t’avoir abandonnée, etc... » disait 

en substance ma lettre. Grâce à notre subterfuge, nous pouvions tranquillement arranger notre oubliette. La nuit était propice pour aller voler du matériel dans les baraques installées à proximité de notre abri, durant la période dite de reconstruction du village, le Wiederaufbau. Madriers, planches et outils étaient ramenés en catimini pour agencer notre lieu d’existence. La première chambre aux murs de pierre et au plancher en bois devint bientôt assez grande pour accueillir une dizaine de réfractaires. Lits à double étage, table, bancs, cuisine avaient été réalisés par de géniaux bricoleurs. La promiscuité nous obligeait à trouver constamment des parades.
 
Les tinettes étaient devenues le problème crucial : on ne pouvait constamment aller vider le seau d’aisances à l’extérieur. Il fut donc décidé de creuser une galerie jusqu’à un puits sec pour y installer au-dessus la douche et les waters.

Des commodités sanitaires très prisées virent ainsi le jour, à deux mètres sous terre. Les châssis des fenêtres récupérées dans toutes les maisons démolies furent utilisés comme cadres à notre fonçage dans le sol. Des branches d’osier servirent en même temps de coffrage et de soutènement pour consolider la voûte du plafond et pour éviter les effondrements des murs latéraux. A mesure que l’on avançait, où aller avec la terre ? Si les premiers mètres cubes furent facilement éparpillés dans les caves restantes (cependant sans monter jusqu’à la voûte car une circulation d’air s’avérait nécessaire pour vivifier notre confinement) restait un impressionnant amas de glaise à évacuer ! Aussi, nous creusâmes une première cheminée 

d’aération qui déboucha dans une grange d’où partit le reste des déblais qui fut éparpillé et dissimulé à l’entour. Par la sortie ainsi aménagée, nous arrivaient désormais pour la semaine les 500 litres d’eau, les vivres et les habits apportés par les parentés mises dans le secret. Après chaque départ, le couvercle était remis en place. De la terre était balancée dessus, mélangée aux brins de paille et de foin éparpillés dans le coin. Ni vu ni connu de ce côté-là ! Puis nous décidâmes de procéder à un autre creusement de galerie à partir de notre puits-déversoir, qui s’avérait être un vrai cul-de-sac en cas de prospection poussée de la gent policière ! Pour éviter donc d’être piégé, on décida d’incurver notre nouvelle trouée qui déboucha dans l’appentis du charpentier Toni où ce dernier stockait des grumes. Nous éventrâmes son mur dans le recoin le plus obscur, protégés des regards par les troncs d’arbres et par des traverses de chemin de fer mises là bien à dessein. Au préalable, une autre issue fut aménagée dans le vieux four du dépôt d’incendie. Nous avions enfin des passages autres que celui du couloir qui commençait à nous inquiéter, du fait de visites intempestives ou imprévues pouvant survenir du carrefour. Il nous arrivait aussi de partir creuser d’autres caches destinées à des camarades qui étaient momentanément casés dans notre logis. Ainsi, route de Grosbliederstroff, nous usâmes de discrétion pour excaver un abri situé à côté d’un camp de prisonniers yougoslaves gardés par un soldat allemand. La prudence était recommandée lors des déchargements de terre que nous cachions sous les monceaux de copeaux produits par une autre entreprise en charpentes. La même méfiance était manifestée à l’encontre de l’architecte allemand. 
 
Ce conducteur des travaux avait eu la mission de reconstruire ein Muster Dorf, un village-modèle, mais au fur et à mesure qu’avançaient la guerre et ses exigences, l’érection des Erbhöfe (fermes patrimoines) et de maisons reconstruites resta bientôt un voeu pieux.
 

Une visite impromptue de sa part aurait pu avoir pour nous de fâcheuses conséquences. Nous décidâmes de faire tomber le mur de refend sur le couloir initial d’accès, histoire de pouvoir boucher de manière définitive toute intrusion pouvant provenir de l’extérieur. Encore fallait-il trouver le moment opportun ! Nous profitâmes d’une nuit de tempête pour abattre et faire écrouler les pans de mur restés debout sur notre redoute. Désormais, il n’y avait plus d’accès direct par la rue, notre cache devenait insoupçonnable. DerArchitekt se gratta l’oreille au petit matin : qu’un tel vent eût pu être à l’origine de cet écroulement subit le laissait pantois. Il fallut les paroles convaincantes du charpentier dont les deux fils étaient parmi nous pour faire avaler à notre homme un tel phénomène.

 
« Soyez heureux, lui dit-on, que cette catastrophe ne soit pas arrivée en présence des enfants de l’école ! » Un temps de chien en février 1944 avait transformé notre gîte en grotte à stalactites tout ruisselants d’eau : la literie humide sentait le moisi. Obligés de ce fait de déménager provisoirement dans une grange pour être quelque peu au sec, nous déblayâmes les décombres au-dessus de la dalle de notre cave avant de dérouler dessus du papier goudronné puis de la recouvrir d’argile bien tassée. Cette couche protectrice et imperméable qui avait aussi pour but d’occulter les conversations ne put au bout du compte qu’assourdir nos propos. Les jours s’égrenaient agréables : notre vie était bien réglée dans ce casernement.

 Ce nom n’est pas trop fort pour vous dire que nous avions mis en place une structure militaire. Notre commandant, Klam Joseph, né en 1918, dirigeait de main de maître la troupe. Il était en même temps cuistot, homme d’action, gardien du temple et meneur d’hommes. Les actes de la vie se décidaient après un vote collégial où chacun exprimait sa pensée : une fois le choix confirmé, il fallait s’y plier avec rigueur. Un officier du jour veillait au bien-être des locaux. Les corvées étaient distribuées à tour de rôle à deux soldats. Surveillance, maintenance, réparations, bricolage alternaient et brisaient la monotonie de l’existence. Devant chaque issue de secours planquait un de nos hommes. Le couloir de Saint-Joseph, ainsi appelé à cause de la présence d’une statue bénie veillant sur notre sécurité, bourgeonna : les branches de saules que nous avions utilisées pour conforter le toit du boyau foisonnaient de feuilles devenues blanches, type endives ! par manque de chlorophylle due à l’absence de lumière. Les loisirs agrémentaient les journées. Lectures, jeux de cartes, musique (initiation et entraînement au violon, à l’harmonica et à l’accordéon) et discussions hautement philosophiques meublaient la routine. Nous mîmes même au point des sketches et plus d’un des nôtres se sentit une âme d’acteur lors de mémorables pièces de théâtre. Un dernier souterrain restait à creuser. Avec l’aide toujours plus nombreuse d’insoumis, cette corvée devint un jeu d’enfant. Nos pics affolèrent bientôt les lapins d’un clapier, car c’est par là effectivement que s’ouvrait le pertuis. La cage, dans laquelle nous émergeâmes, fut habilement trafiquée au point que rien ne laissait deviner une quelconque issue. Mais les Allemands commençaient à avoir des doutes sur ces incorrigibles et futés Rouhlingeois passant sans coup férir en Espagne. 
 
Le chef de la gendarmerie de Grossblittersdorf n’était pas dupe. Il en fit part à mon père. Ce policier, dont le fils venait de mourir comme Lieutenant sur le front de l’Est, ne se sentait plus un inconditionnel du régime et se 11 laissait volontiers aller à des confidences. Il faut dire que la ferme paternelle lui délivrait à foison, lait, lard et victuailles fort appréciées en ces périodes de disette. « Es kommt mir spanisch vor dass so viele Rouhlinger nach Spanien fliehen ohne erwischt zu werden ! Je trouve bizarre que tous vos jeunes qui fuient en Espagne ne soient jamais arrêtés ! Vous avez de la chance que la Gestapo n’ait pas encore fait ce rapprochement dans leur service de recherches (Fahndungsdienst). Le nombre accru des défections locales se noie dans le grand flot des déserteurs lorrains et échappe pour le moment à la perspicacité des hommes en noir. Mais attention !... De toute façon, Monsieur Spohr, dès que j’entendrai parler d’une Suchaktion (rafle) je vous appellerai. » Une opération de perquisition avait été programmée dans notre secteur mais le providentiel bombardement de Sarreguemines différa cette action d’envergure.
 
Lorsque mon frère cadet me rejoignit, mon père fut à nouveau destitué de son poste de Bauerführer, (mon départ l’avait radié une première fois de l’organisation agricole).Le nombre croissant de clandestins nous obligea à accaparer également une cave voisine de notre home car elle avait pu être libérée des betteraves entreposées là-dedans. Deux chambres reliées par le sas de la cuisine purent bientôt accueillir seize jeunes en permanence. D’autres gens ne faisaient que transiter ; nous les aidions, la nuit, à parfaire leurs propres cachettes. Un rucher servit également de camouflage à des transfuges. Lorsque nous nous déplacions en rase campagne, le gros de la troupe était précédé d’une avant-garde et suivi de l’arrière-garde : ce procédé nous mettait à l’abri de rencontres fortuites. Nous passions souvent les nuits à aller maïen (faire la causette) dans nos familles. 
 
La parenté venait parfois nous rendre visite, histoire aussi de nous ramener des Léwaknédleu (boulettes de foie) ou autres spécialités (tartes aux quetsches, quenelles de pommes de terre râpées...) pour varier les menus. L’endroit de la transaction se faisait devant la trappe installée dans la grange : le dernier qui partait devait impérativement calfeutrer et saupoudrer de balles de foin et autres poussières cette entrée secrète. Il faut l’avouer : tout le village uni était au courant de nos catacombes (sauf les enfants). II n’y eut pas de fuites : on savait garder sa langue, surtout en ces périodes périlleuses. Nous étions constamment sur nos gardes : de l’armement était à notre disposition. Des grenades quadrillées, des grenades à manche, un fusil mitrailleur volé, des fusils et des pistolets ramenés par les déserteurs constituaient notre arsenal. Nous avions juré d’aller nous venger outre-Sarre au cas où nos familles auraient été victimes de représailles. 
 
La circonspection était de rigueur. Ainsi, à chaque rentrée dans notre logis, le dernier de la bande avait à disséminer des peaux de lapin à l’entour et à saupoudrer d’ammoniaque les passages obligés menant à notre repaire. Nous avions même planté des touffes de menthe pour dépister le flair des chiens-policiers ! Notre séjour forcé nous avait imprimé des mines blanches d’enterrement, nos connaissances nous trouvaient un teint de visage, du type mastic de fenêtre ! Le hâle du grand air nous manquait : il fut donc décidé de bronzer au chaud soleil d’été 1944 pour relooker nos visages et nous oxygéner. Nous avons déploré, à un moment, une prolifération de poux, mais elle fut de courte durée.
 
Des matelas de feuilles de noyer eurent raison de nos hôtes sans gêne. Rats et souris n’ont jamais musardé dans nos recoins. La chance inouïe nous a servis constamment. Notre groupe n’a jamais connu de maladies graves. Une dent cariée fut extraite à la sauvette par une bonne soeur infirmière ; une fêlure de côtes nécessita quelques soins. Je m’improvisais figaro, coupais les cheveux à mes confrères et même à des concitoyens venus parfois nous rendre visite. Nous accueillîmes le dénommé Blaesius Marcel qui avait été déclaré mort en service pour le Reich sur le front de l’Est.
 
Son nom était apparu dans la nécrologie locale et il eut droit à des obsèques. Blessé durant un affrontement, déclaré formellement mort par ses camarades, il réussit à atteindre incognito un poste de secours, puis un deuxième hôpital et toujours sans décliner son identité, rejoindre peu après notre nid. Les services religieux avec notre présence aux offices ne purent jamais être suivis ; aussi, les plus fervents d’entre nous récitaient-ils leurs prières et lisaient-ils leur missel chaque jour pour espérer les grâces salutaires du Ciel. Le jour de la Saint-Nicolas, c’est-à -dire le 6 décembre 1944, le village de Rouhling fut libéré. Heureusement que la débandade allemande ne permit pas aux S.S. de la 17ème Panzer Grenadier Division d’y ancrer une résistance, sinon ils nous auraient dénichés au milieu des décombres. Encore que ... le pari reste ouvert, car figurez-vous que lors de leurs manoeuvres, une mitrailleuse lourde fut installée dans la grange, trônant sur notre trappe secrète sans que les servants en décèlent l’existence ! Les Américains nous engagèrent peu après dans les if-if -aille (FFI). Le front était de l’autre côté de la Sarre, ils avaient besoin de supplétifs. Pour nous, cet enrôlement dans les Forces Françaises de l’Intérieur avait le goût éclatant du bonheur retrouvé. Le destin nous avait épargnés les pires ennuis grâce à la conjuration du silence observée par toute une population. Un seul mot divulgué et le pot-aux-roses dévoilé eût entraîné notre arrestation en chaîne. Par ailleurs, rien d’insolite ne put jamais vraiment déceler notre présence de passe-murailles patentés. Les villageois gardèrent cette langue de bois tout au long des quatorze mois et ce mutisme me fait dire (comme Ésope voilà bien longtemps) que la parole est d’argent, le silence est d’or. Les Rouhlingeois furent dans ce cas précis des orfèvres en la matière ! 

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