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L’Abbé Thiry Joseph +

Je me suis présenté chez l’abbé Thiry à Cappel pour espérer y glaner quelques renseignements ayant trait à l’élaboration de mon livre sur l’Annexion et l’incorporation de force : - concernant les relations du régime nazi avec le clergé, - à propos de l’atmosphère dans les villages lorrains à la veille de leur Libération, - et de son existence de déporté enfin. C’est en fait avec une moisson confortable d’évènements divers que j’ai quitté cet alerte nonagénaire au verbe intact d’antan. Le colonel Rémy, dans son ouvrage La ligne de démarcation, un passé qui date d’hier, lui avait consacré un chapitre plein de suspense et de rebondissements : La soutane.

Bis repetita placent ! les choses répétées plaisent, dit une sentence latine. Je vais donc à ma manière reprendre en abrégé ce long-métrage de l’abbé, en fait un film tourné durant l’annexion avec deux arrêts-images sur son vécu de vicaire à Bitche et sur son séjour à Dachau où il fit la connaissance des frères Lagrange de la ferme Brouskir de Farébersviller. Le colonel Rémy n’en fera sans doute pas un casus belli littéraire si je reprends le périple vécu par le curé de choc distingué par la Légion d’Honneur, la Commemorative War Medal of G.D . Eisenhower, la Distinguished Service Cross 1 ère classe et enfin la British Service. Je vais donc, tels Ruth et Booz, reprendre les bribes oubliées dans le champ du passé aux épis gorgés d’histoire. Si les Allemands plastronnaient avec leur ceinturon sur lequel figurait Gott mit uns, la 7 ème Armée de Patch put, elle, se prévaloir d’un serviteur de Dieu qui la guida à travers les voies impénétrables des Vosges et, ce faisant, elle réussit ainsi à se maintenir au contact direct des troupes allemandes qui retraitaient depuis la Normandie.

Laissons maintenant parler le religieux : « Après notre retour de la Charente en septembre 1940, j’ai retrouvé la ville de Bitche (Bitsch) rapidement germanisée. Avec l’arrivée de Bürckel, le Gauleiter, les choses n’avaient pas traîné. D’emblée, les affiches, la presse, les discours encenseurs concoururent à vanter les mérites du nazisme. L’école tomba sous la houlette de Lehrer (instituteurs) venus d’outre Rhin embrigader notre jeunesse. Mais, malgré cette mise au pas cadencé, mon amour pour la patrie absente et déchirée en deux prit le dessus. Je n’étais que le 2 ème vicaire de la ville de Bitche ; mon oncle en était le curé résident et il se faisait seconder par l’abbé Becker. Nos sermons durent être décortiqués car très vite, je suppose, l’autorité civile nous catalogua comme trop francophiles. Les crucifix installés dans les écoles furent remisés au placard. Pourtant le Concordat de Napoléon l’autorisait dans les écoles mosellanes. L’antéchrist Hitler souhaitait éradiquer toute religion dans le IIIème Reich en prônant exclusivement les valeurs du National-socialismus. Lors d’une adoration en l’honneur du Sacré-Coeur, des soldats allemands de passage s’introduisirent dans la sacristie. Ils y déposèrent une carte de visite... malodorante.

Je partis derechef, à la fin de l’office, vilipender les mécréants mal élevés au siège de la Gestapo. « C’est honteux ! Depuis que Bitche-Camp existe, des milliers de soldats anglais et français ont transité dans le secteur. Aucun d’entre eux n’a eu l’incongruité et l’indécence d’un tel acte ! « Vous me racontez des sornettes, hurla le chef en m’injuriant copieusement. - Mes enfants de choeur ont été les témoins directs de ce dépôt culotté » lui assénai-je au milieu d’une cacophonie sans nom où il voulut avoir le dernier mot. Il m’arrivait d’entendre en confession des soldats autrichiens et leurs officiers, fiers de pratiquer la religion catholique.

En dehors du confessionnal, ils s’exprimaient franchement de l’inquiétude que leur inspiraient les visées de Hitler vers la Russie. « Il n’a pas fini avec le lion britannique et déjà il veut s’en prendre à l’énorme ours russe ! » Ces Autrichiens étaient vraiment bien renseignés. Que les Russes ne fussent pas mieux informés avec tout ce qui se débitait sur les ondes, restera un mystère pour moi. L’opération Barbarossa les surprit désagréablement le 22 juin 1941. Un aumônier autrichien nous aidait auprès de nos ouailles mais il avait surtout le devoir de s’occuper de ses compatriotes. Nous lui fîmes une verte semonce le jour où il décida de dédier une prière pour le Führer lors de l’offertoire. « Nous ne pourrons plus enseigner la parole divine avec un prêtre qui s’acoquine à un parti ! » Le prêtre bavarois prit après tout bien la chose : « vous pouvez me critiquer dans mon ministère, mais je vous conseille de ne pas le risquer auprès de mes jeunes confrères ! Le Führerprinzip passe chez eux avant la charité chrétienne ! » En juin 1941, la Gestapo passa à la cure : « Emmenez pour trois jours votre nécessaire.

Le chef de la Geheime (police secrète) de Sarrebourg souhaite avoir une entrevue avec un certain nombre de curés du secteur ! » Transférés avec l’archiprêtre de Sarreguemines et un malheureux vieux prêtre, nous voilà cantonnés dans une gentilhommière du côté d’Héming où nous attendait déjà tout un chapelet d’ecclésiastiques raflés en Moselle. A tour de rôle, chacun partit subir l’interrogatoire auprès du chef de la Gestapo, une espèce de petit rondouillard perdu au milieu d’une kolossale paperasserie. Sans préambule, il me fit comprendre que je n’avais pas exaucé de manière satisfaisante le voeu cher au Führer, à savoir aider à reconstruire le Gau Westmark. J’allais donc être expulsé soit en France, voire même en mieux, en Ostdeutschland, doux euphémisme pour désigner la Pologne démantelée. Je lui signifiais que mon choix était clair, ce serait la France, mais je lui hurlai une diatribe très critique sur le régime hitlérien qui le laissa pantois ! « Monsieur, je vais vous dire la glatte Wahrheit, la pure vérité. Vos hommes de main sont des fieffés menteurs (unverschämte Lügner !) pour avoir prétendu nous emmener à une simple audition, alors qu’il s’agit d’une expulsion sans autre forme de procès et sans recours possible ! »

Comme je lui réitérais mes propos trois fois de suite, le loustic était dans tous ses états ; il sortit un revolver en gesticulant comme un damné. Il me menaça de son arme mais je crois que je l’aurais assommé s’il avait eu des velléités pour m’abattre. Ce n’était pas une tempête dans le bénitier, c’était la fureur divine qui m’habitait et il a dû sentir dans mon regard d’acier et dans mon expression hardie ma détermination résolue. Ses trois acolytes n’intervinrent pas.

Il s’en ouvrit plus tard au vicaire général en lui parlant d’un ecclésiastique de choc, l’abbé Thiry, qui avait osé le traiter de menteur en public. Un camion gardé par deux S.S. nous emmena du côté d’Epinal, tandis que deux autres véhicules dispersaient les prêtres dans la contrée vosgienne. Après avoir été hébergé une dizaine de jours chez un pharmacien bitchois évacué qui s’était installé à Plombières-les-Bains, j’atterris ensuite avec l’abbé Becker à la paroisse de Ruaux.

C’est l’évêque de Saint-Dié qui nous offrit la desserte de cette paroisse où nous restâmes pratiquement deux ans. Lors d’un dîner qui réunissait des chefs d’entreprises, Monseigneur fut un jour surpris d’entendre de ma bouche qu’il fallait lutter ouvertement contre les Allemands. Le brave prélat n’en revint pas de mes propos tendancieux, pas très catholiques.

« Lisez l’édition non expurgée de Mein Kampf, et vous-même comprendrez mieux ce que cet ogre de Hitler comptait faire de la France ! et il ne se gêne pas d’ailleurs de la piller depuis l’Armistice ! » Je fis parvenir au brave père diocésain ce livre rare édité dans sa première version. Son contenu l’en convainquit. L’évêque eut, durant les mois précédant l’arrivée des Américains, à officier les funérailles de nombreuses victimes, tuées au cours des bombardements alliés sur la ville d’Epinal. Il rendit une homélie émouvante où il ne mit pas en cause les principaux instigateurs ce qui rendit les Allemands absolument furieux. Par je ne sais quel mystère, l’Intelligence Service britannique me contacta, imité ensuite par le Captain Green de la VIIème U.S. Army. Les deux instances n’ignoraient pas que j’avais été vicaire à Bitche. « Nous avons un mois d’avance sur le calendrier des opérations. Monsieur l’Abbé, que diriez-vous d’aller dans le secteur du Bitcherland, histoire de redonner confiance à la population terrorisée ? A l’occasion de vos haltes, vous nous ferez à chaque fois passer des renseignements. » Je demandai à réfléchir.

En attendant ma décision, le gentil Green se fit pincer : il fut gravement blessé et son accompagnateur tué par une patrouille allemande. Un nommé Millas prit le relais, sonda mes intentions et me convainquit de partir aux renseignements. La première fois, sous prétexte de porter le Saint-Sacrement à une vieille dame mourante, je pus m’infiltrer dans les lignes allemandes et après quelques tribulations me voilà avec mon guide en route vers Saint-Dié. Sur les arbres était placardé l’ordre de repli des Allemands vers Strasbourg. «Voilà une nouvelle intéressante qui plaira aux Américains ! » Avec ma soutane, j’étais devenu un passe-murailles. Bloqué quelque temps dans le no man’s land en attendant le moment propice pour revenir chez les Amiss’, j’aidai à soigner les malades de l’hôpital de Bruyères.

Lorsque je pus enfin retraverser les lignes du front, c’était pour dire aux Américains de se dépêcher d’aller secourir tout ce monde privé de soins et de nourriture. Lors de mon retour, un avion de reconnaissance allemand me harcela de tirs. Je pris soin de tourner autour d’un gros chêne à chaque rotation qu’il effectuait, car le pilote cherchait à m’abattre. Il partit enfin. Après un passage à l’école d’espionnage pour y parfaire mes rudiments d’espion, on me demanda le plus sérieusement du monde d’aller prospecter devant l’axe de progression qui venait d’être confié à la VIIème U.S. Army. Au fur et à mesure de mon avance devant les pelotons de reconnaissance et les patrouilles U.S., et par rapport au tracé qui devait me conduire vers la citadelle de Vauban, je passais me renseigner auprès des curés de village sur les emplacements de l’artillerie allemande. A Buten, habillé avec un battle-dress américain, j’écoutais un colonel américain qui souhaitait que j’aille fouiner devant les positions bitchoises. Il avait étalé devant moi une carte aérienne. Je survolai du doigt les lignes de défense, hésitant sur tel ou tel chemin forestier à prendre, inquiet aussi des terrains minés et des sentinelles allemandes que j’allais peut-être rencontrer. « A Dieu va, même si je n’ai qu’une chance sur 100 ! » Lorsque nous avons débattu de mon projet près d’un command-car, je fus intrigué par l’allure d’un quidam, posté non loin de nous, à la mine patibulaire et qui semblait prêter une oreille distraite à nos propos. D’un air désinvolte tel qu’on le prête à un G.I . pour lequel je me faisais passer, j’allais au petit coin pour mieux le surveiller.

Cet aparté sembla le laisser indifférent. Guidé par mon Schutzengel (ange-gardien) je bravai bientôt la forêt hostile, encadré par un feu d’artillerie U.S réglé et minuté à distance. Avec mes notions de close-combat que j’avais acquises lors de ma rapide instruction, où l’on apprend par exemple à détecter les fils de mines et même à découvrir celles qui sont enterrées, je courus, la soutane au vent vers mon oncle, curé de Bitche. Une première patrouille allemande avala mon mensonge, l’esprit absorbé par la fumée de ma cigarette dont je m’empressai de leur proposer le paquet. « Je sors d’un enfer d’artillerie... Je viens de Reyersviller. Mon Dieu, l’église et beaucoup de maisons sont en ruines...» Une seconde patrouille, plus circonspecte, me mit le grappin dessus et me conduisit à l’hôtel de Strasbourg sis à Bitche. Là, je fus interrogé dans une cave par l’Obersturmführer Mehl qui perdait son latin d’église pour vouloir à tout prix me compromettre et m’arracher le pourquoi de ma présence insolite à Bitsch alors que j’en avais été expulsé. « J’ai voulu simplement revoir mon oncle qui est curé.

Dites, vous croyez qu’avec un habit aussi voyant, j’ai l’intention de jouer à l’espion ! » L’officier du service de sécurité voulut m’impressionner en me calant un revolver sur la poitrine : « il est impossible de traverser le secteur, une pluie de balles et d’obus mortels tombe à chaque coin des bois ! » Je ne me départais pas de mon calme et je lui répondais du tac au tac à chaque question-piège. La chose allait pourtant se corser lorsque un individu s’approcha de nous.

« Dites donc, je vous reconnais, je vous ai vu hier à Buten en discussion avec des Américains ! - Il y a plus d’une semaine que je suis bloqué chez le curé de Siersthal. Vous prétendez m’avoir vu chez les Américains. Non, je regrette, je n’ai pas encore le don d’ubiquité. Je suis le neveu du curé de Bitche et je comptais le revoir, allez donc vérifier à Siersthal ! » Il aurait été difficile d’y aller, les Boys s’y étaient installés ! (Lors de la bataille de Farébersviller qui dura du 28 novembre au 4 décembre 1944, des espions allemands y sévirent également, des jusqu’auboutistes courageux qui allaient s’informer chez l’ennemi. L’un d’eux fut même démasqué sous un uniforme américain par une jeune concitoyenne ; il avait un Adler (aigle) tatoué sur l’avant- bras. Un autre, repéré dans le clocher de Seingbouse alors qu’il transmettait par phonie les emplacements U.S. à son artillerie, fut fusillé devant l’église par les G.I’s, Ndr).

Malheureusement mes arguments allaient s’écrouler devant l’évidence et je fus donc condamné à mort (cf. livre du colonel Rémy). Un camion bourré de munitions me transporta d’abord vers Bitche-Camp d’où je fus transféré dans un autre véhicule roulant vers la Sarre. Ce camion fut retrouvé pulvérisé à Landau (Palatinat) et j’eus droit à distance à un enterrement de première classe. Tout le monde me croyait mort. A Pirmasens, la ville brûlait. Au préalable, nous fûmes aspergés de phosphore, la route fondait : j’aurais pu m’esquiver car mes geôliers affolés erraient éperdus au milieu des ruines de Neustadt an der Weinstrasse. J’atterris peu après dans le sinistre camp de Dautmergen. Ce furent quinze dramatiques jours passés dans l’antichambre de la mort. Le réveil était à 4 heures 30. Une demi-heure après nous arrivait le thé deutscher Wald, une décoction faite avec des feuilles d’arbre flétries qui nageaient dans l’eau tiède. Nous n’avons rien eu de consistant à manger durant ces deux semaines. J’y arrivai en soutane bien sûr. L’un des sbires du camp m’injuria, ironique.

« Tiens, ein Pfaff, un cureton ! - o ui, lui dis-je, un cureton et alors ? » J’osai braver l’interdit du camp : il était défendu de circuler dans les baraques. Je parvins à m’y faufiler et à dire aux internés : « Gardez courage. Economisez vos forces. Les Américains ne sont pas loin ! » Je dus m’habiller made in K.Z. : le costume de bagnard, un habit rayé déchiré, m’inspirait le dégoût tellement il était crasseux et puait la charogne. Devenu un brin plus compatissant, le geôlier qui m’avait chahuté au moment de l’enregistrement, ordonna de donner au Pfarrer (curé) des habits neufs (neue Kleidung). Je pus, là-bas, rencontrer un prêtre clandestin polonais. Je le rejoignis près d’un block (baraque) où nous nous fîmes un signe discret de reconnaissance. Le latin fut notre langue pour nous exprimer.

Je le confessai tout en marchant. Je pus même distribuer la communion, car un séminariste avait pu introduire des hosties au camp en les cachant dans un ourlet de son manteau. Le mardi de Pâques, 22 camarades furent fusillés. Un autre fut pendu... et rependu après que le chanvre de la corde eût lâché. Condamné à mort, j’héritai d’un triangle rouge avec un F inséré, cousu sur ma défroque.

Peu après, je partis en wagon vers Dachau, un voyage dantesque où plusieurs camarades d’infortune moururent d’inanition ! Les camarades français me transcrivirent tout de suite sur trois listes différentes, comme Français, Allemand et Volksdeutsche, c’est-à -dire Lorrain du Gau West, dans l’intention évidente de brouiller les pistes. J’y trouvai un bon samaritain, en la personne du rédacteur d’un journal, originaire de Sarreguemines, qui volait à la dérobée nouilles et quignons de pain pour les donner aux Mosellans. L’eau était contaminée : en boire provoquait le typhus. La seule boisson distribuée était une infecte soupe (eine Schlampe, soupe pour chiens) qui n’étanchait même pas la soif. Ma langue était pâteuse, il fallait se forger un moral de fer pour résister à boire de l’eau croupie. Je pus également réconforter les mourants d’un block, condamnés à agoniser lentement d’épuisement. Certains venaient à genoux quémander de la nourriture et me suppliaient de les aider. Je leur distribuais mes maigres miettes de pain moisi. Je rencontrai également les fermiers Lagrange* en piteux état, d’ailleurs comme moi.

Je persuadai un ex-colonel allemand, l’Oberst Ruchstrat, condamné à 10 ans de prison à purger dans un camp de concentration, de sauver la Kartothek regroupant la liste de milliers de condamnés anonymes ayant transité par Dachau. J’ai également pu faire mettre à l’abri les compromettants répertoires et calepins annotés par la main des médecins S.S. L’un d’eux, forgeron de métier, ne pratiquait-il pas des expériences sur les détenus ? Les registres produits au procès de Nuremberg purent ainsi confondre plus d’un apprenti-sorcier, digne émule de Mengelé, ce docteur nazi, responsable de 300 000 morts à Auschwitz, spécialiste des vivisections sur jumeaux. A quinze jours près, j’étais bon pour le crématoire car mes forces déclinaient vite. Heureusement les Américains vinrent nous libérer. Requinqué en l’espace d’une quinzaine, l’Intelligence Service comptait m’expédier dans le secteur russe lorsque la guerre prit fin le 8 mai 1945. » *Nicolas Lagrange et son frère furent déportés pour avoir aidé Hackenberger Pierre (cf. son récit).


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