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Krim (Crimée), Kouban, Südabschnitt

« 14 octobre 1942, j’ai été appelé comme fantassin. Partisanenjagd dans le marais du Pripet en mars 1943. Durant les derniers mois passés dans la tête-de-pont de Nikopol, face à la pression soviétique, nous étions en retraite organisée chaque jour et il fallait reprendre une nouvelle position le lendemain ; aucune cuisine, pas de linge, ça vous faisait un homme et ça bousculait la vie. J’ai été blessé en dernière minute (dégâts à la jambe, à la main, à l’épaule), avec évacuation sur un hôpital ce qui fut mon salut, ensuite toutes les positions furent perdues.Puis, j’ai combattu en Pologne ». Berling René, né en 1922

« Lors des combats autour de Sébastopol, les bombardements ont provoqué la mort atroce de plusieurs camarades (par exemple, les bras arrachés). En mai 1944, Hitler décida de laisser dans la presqu’île de Crimée la 17ème Armée, isolée après la chute de l’isthme de Perekop et qui se fera écraser sans espoir de secours. J’ai été blessé à la nuque par un souffle d’explosion. L’aviation rouge était maîtresse du ciel. J’ai été fait prisonnier le 12 mai, en pleine retraite. Les régiments essayaient d’atteindre les navires de secours chargés de nous rapatrier en Roumanie. Lors de la capture, j’avais oublié de jeter ma baïonnette. Un soldat russe s’est précipité sur moi, j’ai cru ma dernière heure venue. Pour le calmer, j’ai crié : « Kamarad Franzouski ! », alors il a jeté l’arme. Nous étions traités comme des bêtes : certains prisonniers furent frappés par les Russes, notamment avec des bouteilles vides d’alcool. L’ivresse les avait rendus agressifs. » Franck Alphonse, né le 29. 03 . 1916

« Date de mon incorporation le 14 janvier 1943. J’ai servi dans les Panzer et dans l’infanterie, instruction passée en Pologne. Le 25 septembre, départ pour l’Ukraine. Derniers combats dans les secteurs de Nikopol et de Krivoï- Rog. J’ai pris des éclats d’obus dans le dos et à une jambe. » Gross Marcel « Le 17 octobre 1942, infanterie à Bad Mergratheim. Mars 1943, départ pour le sud de l’Ukraine. Nombreuses pertes d’amis, guerre des tranchées, attaques de blindés, peur physique lors des attaques rapprochées, siège de Sébastopol, angoisse quasi permanente d’être tué pendant toute la période passée au front. » Guth Joseph, né en 1924

« 29 novembre 1943 : formation d’infirmier passée à Stettin (après le bombardement de la ville le 6 janvier 1944, j’ai fait partie du Aufraümungskommando chargé de déblayer les décombres et de déterrer les victimes) avant de partir en février 1944 du côté de Nikolajew (mer Noire). Derniers combats à Berisnikovata. » Helbling Léon, né le 27. 12 . 1914

« Envoyé le 19 avril 1943 dans le 53. Infanterie Regiment basé à Wittenberg (Elbe), j’ai été ensuite affecté sur le front Sud, dans la région de Bielgorod-Charkow. Un Alsacien y a été mortellement blessé lors d’une offensive menée dans la nuit du 17 octobre. Je ne compte pas les bombardements ou les déflagrations de bombes qui nous ont éjectés de nos trous à rats. Un soir, le chef de compagnie a ordonné un corps-à -corps qui était excessivement éprouvant pour nos nerfs. Après l’attaque, il ne resta que deux survivants sur toute notre section. Une balle de fusil m’avait traversé la cuisse droite. Lors d’une première tentative d’évasion, je suis resté coincé entre les deux fronts. Dans ce niemandsland, j’ai attendu 48 heures, espérant ardemment une offensive russe pour me livrer comme prisonnier. Cela n’a rien donné et à mon retour dans les rangs allemands, j’ai été menacé d’exécution capitale en cas de récidive. » Hetsch André, né le 06. 01.1917

« J’ai servi dans la région de Dniepropetrovsk et j’ai participé à des combats près de Stalino (bombardements intenses, mort de camarades à mes côtés). On ne garde jamais de bons souvenirs de la guerre. » Hirsinger Henri, né en 1920

« Stationné sur la presqu’île de Crimée, j’ai hérité de blessures aux deux jambes et aux deux bras (amputation index gauche, coude droit presque raide). » Loll Albert, né en 1923

« Formé comme fantassin en Allemagne, j’ai été envoyé en novembre 1943 dans la tête-de-pont de Nikopol où j’ai été capturé par la suite. Là-bas, bien que protégés dans des abris à deux mètres sous terre, nous avons encaissé d’intenses bombardements au point que notre lumignon, la petite lampe Hindenburg, s’est éteinte 18 fois, suite aux souffles d’air provoqués par les explosions au-dessus de nos têtes. Des soldats sont morts, touchés par des balles, à un mètre de moi. J’ai été mitraillé par les avions russes qui attaquèrent notre section en terrain découvert. » Martin André, né en 1923

« Combats pour la défense de la route menant en Crimée : sur 800 hommes, il ne restait au soir du 22 octobre que 46 survivants. Combats dans la tête-de-pont de Nikopol du 1 er au 16 novembre. Retraite de la région de Krivoï-Rog au Dniestr. Lors des combats engagés près de Kichinev en Roumanie du 26 avril au 3 mai 1944, notre compagnie fut réduite à trois rescapés. Encerclés par les Russes, nous avons retraité derrière leurs lignes sur environ 600 km. J’ai participé à vingt-trois assauts d’infanterie et à dix-huit journées de corps-à -corps (transpercements de la jambe et de la cuisse gauches par balles). » Scheid Arthur, né en 1923

« Incorporation en mars 1943 dans l’infanterie. En septembre 1943, départ de la Pologne (avec combats contre les partisans) puis implication en Crimée où j’ai connu les souffles d’explosion. Capturé le 10 mai 1944 au cours d’un combat en Crimée, j’ai été maltraité par les Russes. » Simon Henri, né le 06. 09 . 1915

«Le1 er novembre 1942, j’ai été affecté dans l’artillerie et expédié en juin 1943 au Caucase. Retraite de Crimée (fracture du fémur droit par éclat de bombe, vision de camarades allemands déchirés par les bombes). » Thies Nicolas, né en 1923

« Envoyé par les Allemands à Hannors Münden le 20 mai 1943 pour être initié dans le génie au métier de pionnier, je suis parti en juillet pour le Süd Abschnitt. Très vite, on a été injecté dans la fameuse tête-de-pont du Kouban, une fournaise, dont quelques rares survivants ont pu s’échapper. Il y eut des milliers de morts dont mon camarade Hoerner Auguste originaire de Village-Neuf ; j’ai pris un éclat d’obus dans la main. » Willer René Mittel Abschnitt (Front Centre)

« 22 mai 1943, affectation préalable dans les panzers avant de servir les derniers temps comme fantassin. Instruction à Francfort-sur-L’Oder. En mai 1944, j’étais positionné dans le Mittelabschnitt. Derniers combats en Poméranie. Des attaques massives et ininterrompues ont eu lieu de jour et de nuit avec des moyens gigantesques de la part des Russes (artillerie, blindés, infanterie, aviation, orgues-de-Staline) qui ont fait des ravages énormes dans l’armée allemande en déroute. Poursuivi et encerclé à plusieurs reprises par la masse grouillante des Russes, il fallait toujours se battre pour s’en sortir. Cela s’effectuait sous un déluge de feu et de fer, sans ravitaillement, j’étais complètement désorienté. Les camarades tombaient dans des conditions atroces. » Husser Georges, né en 1922

« 8 juin 1943, départ comme fantassin dans la région de Vitebsk où j’ai été capturé le 29 juin 1944, étant blessé (j’ai pris des éclats d’obus au siège et aux cuisse droite et jambe gauche). Bombardement des avions russes lors de la retraite des troupes allemandes, les nombreux morts jonchant la route de la débâcle, des camarades alsaciens tombés à côté de moi. Lors d’une halte de prisonniers, un Feldwebel fut exécuté en voulant aller aux W.C . pendant la nuit. » Löhsl Henri Gaston, né en 1925

« Le 26 juillet 1943, j’ai été affecté au Grenadier Regiment 488 (matricule SP 33760 E). Instruction passée en Pologne, à Mielec puis service à Minsk. Départ le 18 janvier 1944 pour le front du Centre. Le 27 février, j’ai été blessé à Rickschin après un bombardement intense de plusieurs heures (blessure légère au bras gauche par éclat d’obus). J’ai vécu les heures les plus pénibles de ma vie dans les déflagrations, avec l’impression d’être abandonné de tous dans un milieu hostile. Traumatisé par l’idée de devoir me sacrifier pour une cause qui n’était pas la mienne, tremblant de tout mon corps, j’étais très proche de la crise nerveuse. Il nous était impossible de trouver des abris durant les attaques aériennes. Le 24 mai, grièvement blessé à Ssudowitsche par balle de fusil au bras gauche, j’ai assisté à la mort de nombreux camarades et j’ai vu un grand nombre de blessés abandonnés que personne ne pouvait plus secourir face à l’offensive foudroyante des Russes. » Metzger Edmond, né en 1917

« 16 octobre 1942, envoyé dans l’infanterie, instruit en Allemagne, et expédié le 20 avril vers le saillant Orel- Koursk (avec combats contre les partisans en forêt de Briansk au préalable). Durs combats autour de Koursk avec blessures superficielles à la face. » Rodeghiero G., né en 1924

« 11 janvier 1943, mes premiers pas de fantassin ! En mars, ce fut le départ vers la région d’Orel. Toujours en première ligne ! (éclats d’obus à la hanche, au bras et à l’épaule gauches, puis de nouveaux éclats à la jambe gauche. Cinq éclats au bras n’ont pu être extraits d’où des douleurs constantes actuellement). » Uetwiller R. Panzers

« Le 10 janvier 1944 me voilà affecté dans les Panzers. Plus tard, en Pologne, j’ai subi des tirs de mitraillette sur la paroi blindée de mon engin chenillé, pareils à de la grêle. En effet, je conduisais un R.S.O . Le Raupen Schlepper Ost, genre de chenillette pour tirer les canons lourds, était souvent la cible de tirs ennemis, tels les Stalinorgel. Un jour, deux canons de 75, postés à moins de 100 mètres, tirèrent sur mon véhicule ; je voyais la terre sauter à côté sans me toucher. Au 4 ème jour de la retraite, comme les freins s’étaient bloqués, un lieutenant fit sauter le tracteur à chenilles et partit avec un motocycliste, me laissant seul au monde. Fuyant l’arrivée des Russes, je rencontrais parfois en cours de route des égarés comme moi, mais la plupart du temps c’était des cadavres. Il fallait être moralement solide : les morts dans les fossés, dans les rues et dans les champs se comptaient par centaines. Les corbeaux criaient... » Brunner Eugène, né le 23. 11 . 1911

« Le 13 octobre 1942, feuille de route dans les Panzer et dès le 10 janvier 1943, départ sur les chapeaux de chenilles vers Kharkov, Bielgorod, Koursk et Orel. Lutte contre les partisans à Dolbino. Tous mes camarades du groupe ont été tués en accrochant le canon à notre SPW (Schützenpanzerwagen, blindé semi-chenillé) dans une clairière ; j’étais le seul rescapé de notre groupe de six hommes. Étant blessé, je suis resté dans un Feldlazarett et c’est là que j’ai été capturé à Kamenetz Podolsk, près de la frontière roumaine le 25 mars 1944. » Clos Alfred

« Le 13 janvier 1943, j’ai reçu ma feuille de route m’affectant dans les Panzers. Le 1 er juillet 1943, pendant le voyage que notre unité effectuait dans des wagons jusqu’au lieu de combat, les Russes tirèrent de nombreux coups de feu sur le train. Les obus pleuvaient continuellement sur nous au front. » Frey Antoine, né en 1924

« Encerclements à plusieurs reprises, perte de camarades, cri d’un blessé qui appelait désespérément au secours avec l’impossibilité de lui apporter aide et assistance. J’ai pris des éclats d’obus au bras droit, avec des plaies aux jambes et dans le dos. Des camarades ont sauté sur une mine qu’on venait de poser, puis il a fallu sortir de la tranchée face aux Russes qui attaquaient. Au moment de partir dans une autochenille, je suis descendu satisfaire un besoin pressant, l’engin a alors été frappé par un obus. Capturé en mai 1945 dans un hôpital près de Budapest, j’avais peur de rester à jamais prisonnier des Russes. » H. R ., né le 18. 03 . 1923

« Instruction dans les blindés à Insterburg en Prusse-Orientale. Départ pour le front russe le 5 octobre, secteur de Gomel. Combats contre les partisans en Biélorussie. Patrouilles nocturnes avec traversées des champs de mines, bombardements très intensifs de l’artillerie russe, infiltration des Russes dans les lignes allemandes. Nous étions en état d’alerte constant, nuit et jour. » Igert Antoine, né en 1919

« 20 décembre 1943, dans les panzers, instruction en Pologne. Là-bas, des partisans ont jeté des grenades sur la voiture dans laquelle j’étais avec huit autres soldats qui ont fait deux morts et quatre blessés. Éclat d’obus à la cuisse, évanoui une heure. Installé dans le char, peur du combat. Mai 1944, service à Minsk, derniers combats in Kurland. Un frère s’est évadé en zone libre, un autre a été prisonnier des Russes. » Iltis Lucien, né en 1921

« R.A.D . le 4 octobre 1943 et départ dans les panzers le 1 er mars 1944, direction la Prusse Orientale. Derniers combats vécus en Lettonie (chars sautant en l’air, bombardements, morts). » Krumb Gérard, né le 30. 05. 1926

«16 octobre 1942, affectation dans les panzers. Novembre en Ukraine avec peur et incertitude. Souffle d’explosion au cours du transport de notre train qui a sauté sur une mine. Mon frère est décédé en Russie. » Lombard J., né le 23. 02. 1924

« 27 mars 1943, départ dans les blindés à Bamberg. Dès septembre 1943, en route vers Leningrad. Engagé à Varsovie, au début de mois d’août 1944, lors de l’insurrection où beaucoup de gens innocents furent massacrés. Derniers combats sur le front de Pologne, puis en Tchécoslovaquie. Pour moi, le 1 er mars 1945 restera la plus cruelle journée personnelle de la guerre. Dès 7 heures du matin, commença la bataille de Florensdorf par un intense feu d’artillerie adverse qui se prolongea jusqu’à 11 heures. Les chasseurs-bombardiers se relayèrent ensuite pour écraser nos lignes et décimer notre unité. Je fus blessé au dos et à la tête, sans bénéficier d’une quelconque hospitalisation. » Mathis Anatole, né en 1920

« Février 1944, appel dans un Sturmregiment avec instruction passée à Ostrovo en Pologne. En juin 1944, j’ai été affecté dans les panzers AOK 1 avec services dans le nord de l’Ukraine, en Hongrie et en Tchécoslovaquie. Bombardements intenses avec les tonitruantes orgues-de-Staline, combats avec corps-à -corps mêlés aux piqués assourdissants des stukas, attaques de chars russes. J’ai pris de petits éclats d’obus dans les jambes et le dos. Toutes ces péripéties se déroulaient sur le front russe principalement de jour mais quelquefois aussi la nuit, au petit matin ou à l’aube. Mort de mon frère cadet à Odessa. » Meyer Alfred

« 16 octobre 1942, envoi dans les panzers. Service à Kirovograd, Jitomir, Berditschew. En novembre 1943, notre char explosa sur une mine anti-chars, je pris un éclat dans la main gauche. Le mois suivant, notre nouveau blindé fut abattu par un obus perforant tiré d’un T. 34, j’héritai d’éclats au pied gauche. En octobre 1944, un char Staline déquilla notre équipage (4 morts, j’étais le seul rescapé). » Ravaux L., né en 1923

« Le 23 mars 1943, ce fut mon départ dans les panzers d’abord à Bamberg, puis au camp de Mailly où nous avons subi d’intenses bombardements qui provoquèrent des centaines de morts. Affecté comme Panzerschütze (chasseur de chars), le 10 novembre à Minsk, j’ai déploré la perte de camarades morts à mes côtés ; j’ai encaissé des éclats d’obus au bras droit et à la poitrine. » Ricklé Marcel, né en 1922

« Le 17 octobre 1942, appelé dans les Panzers. Dès février 1943, envoyé en Ukraine, derniers combats à Kursk et Bielgorod. J’ai subi des bombardements intenses avec inévitablement la mort de camarades à déplorer (j’ai pris un éclat de bombe dans le côté droit, au-dessus du bassin). » Schmidt François, né le 16. 06. 1924

« Le 27 mars 1944, début de formation dans une unité de panzers basée en Tchécoslovaquie, puis départ vers le front de Vitebsk en avril. Les orgues-de-Staline et les bombardements ont été traumatisants. Un jour, pendant que je portais secours à un camarade tombé en panne avec son camion de munitions planté dans un immense pré, un avion russe voltigea autour de nous à basse altitude. J’étais installé sur mon engin à chenilles, un ZKW, sans possibilité de camouflage ou de recherche d’abri. Pourquoi le pilote n’a-t-il pas tiré ? N’avait-il plus de munitions à bord ? Combats en dernier lieu en Prusse-Orientale : bombes ennemies larguées sur nos positions, nombreux blessés aux jambes sectionnées. » Schutz Jean, né en 1920

« Le 22 mai 1943, affectation dans les Panzers. 20 octobre 1944, service en Lituanie et Courlande. Grandes attaques des Russes. Explosion du blindé (avec perte de connaissance), puis blessure par éclat à l’avant- bras. » Stackler Maurice, né en 1925

« Le 10 juillet 1944, j’ai été affecté dans les panzers à Lübeck. Départ pour la Tchécoslovaquie, lutte contre les partisans à Rajecke-Teplice, attaques et bombardements à Zilina. Derniers combats vécus à Olmütz (Olomuck). » Steiner André « Soldat multi-fonctions, j’ai servi au départ dans la cavalerie (23 septembre 1943), puis dans la 4 ème Panzer en Ukraine et enfin dans l’infanterie ! Durant ma formation, j’ai connu quatre bombardements sur la ville de Leipzig et un autre sur Dresde. Au front, les feux de barrage établis par les Russes étaient meurtriers ; la mort de façon violente de beaucoup de camarades et d’amis vous marque pour la vie. » Thill Paul

« R.A.D . passé à partir de septembre 1942 dans le Kriegsmarine Einsatz à Emden. Incorporé le 22.05.1943 dans les Panzers et départ en septembre au front. Participation à des combats contre les partisans à Dünaburg et derniers combats en Courlande. Ce qui m’a essentiellement marqué étaient les tueries dans les tranchées du front. Une nuit, l’ennemi russe est venu s’infiltrer dans les postes d’avant-garde et y massacrer mes camarades. J’ai eu la chance à cette occasion de m’enfuir à temps. Une autre fois, pendant un affrontement entre chars, sur la route de Witebsk-Polodsk, une grenade a été lancée dans notre char : tous mes compagnons en sont morts. Seul survivant, je n’ai eu que quelques blessures soignées dans un Feldlazarett près de Witebsk. J’ai hérité d’une autre blessure près de Balka (Lettonie) par éclats d’obus à la tête. J’ai gardé des séquelles de cette blessure : cicatrices et défiguration. En janvier 1945, lors de la bataille de Courlande, entre Frauenburg et Mitau, nous avons été piégés et dirigés directement sur l’ennemi : la moitié de la brigade a été massacrée. » Vetter Alfred, né en 1923

« Affecté dans les Panzers. Juin 1944, départ pour Kowel et Loutsk. Evadé fin juillet 1944 chez les partisans polonais qui m’ont remis aux Russes. Les camarades ne pouvant plus marcher ont été tués. » Zeyer Léon

Les retraites hors du guêpier « Pendant l’offensive russe de janvier 1945, j’ai perdu le contact avec mon unité le 15 janvier près de Radom en Pologne. En possession d’une boussole pour me diriger, j’ai retrouvé, après une marche de près de 500 km, mes camarades à Grünberg, près de Dresde ; ils m’apprirent que je figurais sur la liste des disparus ». Bixel Edmond, né en 1925

« Février 1944, fantassin. Sur le front de Pologne, à Schwetz près de Thorn, puis service en Lituanie. Le plus grand bouleversement a été l’anéantissement de notre régiment 1114 entre Labiau et Tapiau fin janvier 1945 où mon camarade Seiler Marcel de Ensisheim voulait abandonner. Advienne que pourra ! Finalement j’ai pu le convaincre d’aller Richtung Heimat (direction patrie), donc sur Koenigsberg pour le combat final en avril 1945. Si le ciel rougissait à 2 km derrière les lignes russes, vous saviez ce qui vous attendait ! ». Bohrer Pierre

« Lorsque les Russes revinrent en force de Leningrad, nous dûmes en vitesse quitter Tallinn et fuir avec les grands navires de guerre vers le port de Riga en Lettonie : il y avait grand danger de présence sous-marine ennemie. Et alors vinrent les avions. Nous fûmes bombardés à Riga et nombre des nôtres y perdirent la vie (fin 1944). » Fath Albert, né en 1924

« Affecté dans le génie allemand le 27 juillet 1943, j’ai été instruit à Graudenz avant de partir pour la région de Vitebsk. Le premier jour de mon arrivée à Vitebsk, j’ai vu les prisonniers russes qui enterraient les soldats allemands tués dans les combats. Nous avons mené une rude guérilla contre les partisans. Encerclée par les Russes le 23 juin 1944, notre unité a battu en retraite en abandonnant ses morts. C’est triste de mourir comme ça. Le 25 juin au matin, je fus blessé aux jambes suite à un éclat d’obus. Les attaques aériennes fusaient. Je ne croyais plus pouvoir revenir vers l’arrière. Après cinq jours de retraite, nous ralliâmes le premier poste de secours sans avoir mangé. » Rauch Joseph, né en 1919

«J’ai servi dans les régions de Bobruisk, de Rogatschev et de Slobin et combattu contre les partisans dans les marais du Trijet (Pripet ?). Face à l’offensive rouge, nous avons essayé d’échapper aux Russes pendant trois difficiles semaines de retraite ; ces derniers nous ont mitraillés durant notre escapade à travers les marais. » Schier Albert, né le 3. 12 . 1919

« Le 12 juillet 1944, ce fut le départ vers Vilna. Nous étions affectés à un Fusilier Batalion de division et engagés à chaque fois lorsque les combats faisaient rage, dans le but de verrouiller les percées soviétiques. Le 21 juillet, entre 14-15 h, étant encerclé, j’ai subi le feu des orgues-de-Staline et le souffle des explosions pendant une ou deux heures. Bloqué deux autres fois par les feux de l’artillerie russe, j’ai été blessé par un obus de mortier allemand dans le dos et à la cuisse droite (éclat toujours non retiré). M’étant caché derrière un arbre, l’ennemi a tiré au pied de l’arbre avec un Pakgeschütz (canon anti-chars). » Sandmann René, né en 1925

« J’ai récolté une large blessure à la fesse gauche, provoquée par une balle tirée d’un avion russe pendant une offensive. Lors de la retraite, en voulant forcer l’encerclement, des camarades moururent à côté de moi pour avoir essayé malgré tout d’échapper aux Russes qui rôdaient autour de nous. » Simon Pierre, né en 1926

« 13 janvier 1943, affecté dans un Fla-batalion à Würzbourg. Le 3 octobre départ pour Orscha (Lowscha). J’ai passé la période de Noël-Nouvel An entre Vitebsk et Smolensk : bombardement par artillerie lourde, jour et nuit, sans interruption, puis une bataille féroce pendant plusieurs jours, mort de beaucoup de camarades. Mai 1944 : bataille d’encerclement engagée autour de Vitebsk, bombardement par l’aviation russe, retraite sous les tirs des chasseurs-bombardiers. » Stoerckler Antoine, né le 27. 11 . 1911

« Instruction de fantassin en Russie, montée au front Centre en juillet 1943, combats contre les partisans à Kowel, derniers combats à Spass-Demiansk (après 4 jours de combats, j’étais les seul survivant des 3 groupes). Capturé le 15 août 1943, je suis resté sur place pendant la retraite. » Les transports furent longs et sans nourriture. » Vogel René, né en 1923  


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