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« Fantassin formé à Schneidemühl et à Krotoschin en Pologne, je retrouvais mon galon d’Obergefreiter (caporal-chef) gagné dans l’armée française. Je partis le 7 décembre 1943 dans la boucle du Dniepr. Le 3 ou 4 janvier 1944, sur le front de Nikopol, je subis un bombardement provenant des fameuses Stalinorgel qui dura deux heures. Les Russes sortirent ensuite de leurs lignes en criant : « hourré ». Mais, devant la résistance rencontrée, ils n’insistèrent pas et retournèrent dans leurs positions après avoir essuyé de grosses pertes. Je participai, en dernier, à des combats localisés au sud de Varsovie, sur la Vistule.

Le premier jour de ma captivité (le 16 janvier 1945), nous fûmes regroupés sur la plate-forme d’un camion russe. Le commissaire au peuple nous demanda de vider toutes nos poches. Tout fut confisqué. Au bout d’un moment, il redemanda : « Est-ce que toutes vos poches ont bien été vidées ? Si je trouve quoi que ce soit sur quelqu’un d’entre vous, il sera fusillé ! » J’avais oublié bien involontairement, dans une petite poche sur le devant de mon pantalon, la montre de mon père. Je l’ai aussitôt signalée. A la première pause-pipi, le Politruk m’emmena dans un petit chemin creux forestier. Il bougonnait de colère, avec des gesticulations très démonstratives ponctuées de noms d’oiseaux criés en russe. Je crus ma dernière heure arrivée. Au bout de quelques minutes, il me ramena vers mes camarades. Sans doute eut-il un remords de conscience à vouloir me liquider pour une peccadille ? Je revois comme si c’était hier, sur le chemin de mon infortune, de nombreux cadavres de captifs étalés sur la route, écrabouillés comme du hachis par les chars qui avaient roulé sur leurs dépouilles.

A Brest-Litowsk, j’ai souffert de la faim à tel point que, les nuits durant, je rêvais de bons festins. Nous étions couchés sur des bats-flancs, serrés les uns contre les autres. Lorsque l’un se tournait, toute la rangée était obligée de faire pareil. En journée, il fallait travailler dur (tirer des moteurs d’avion, chercher des troncs d’arbre dans la forêt) avec le ventre vide. Et toujours cette présence des gardiens russes qui nous houspillaient en criant : « dawaï, dawaï ! ». Souffrant d’un gros anthrax dans la nuque, c’est-à-dire d’un alignement de furoncles qui m’épuisaient (j’en garde encore la trace), j’avais choisi, pour ménager mes efforts, de ramener au camp un petit tronc comme bois de chauffage. Le gardien pointa son fusil sur moi et m’obligea à en prendre un plus gros…..  (Suivent des situations déjà décrites par d’autres prisonniers, Ndr).

 

Je fus rapatrié le 19 octobre 1945. » Berlet Henri, né en 1918


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