« 18 avril 1943, départ à Marienburg dans l’infanterie. Montée au front le 15 octobre 1943, sur les bords du Dniepr à Kiev. Le 6 novembre 1943, profitant de la débâcle qui frappait mon unité, je me suis rendu avec un copain alsacien à une avant-garde de l’Armée Rouge. En effet, la nuit précédente, un ordre de repli nous était parvenu d’abandonner les rives du Dniepr. Selon les directives reçues, nous devions traverser la ville de Kiev et retraiter.

Les arrière-gardes allemandes avaient été chargées de mettre le feu aux installations stratégiques. Mais les Russes ayant repéré aisément notre manœuvre de repli nous gratifièrent de tirs intenses d’artillerie. C’est un miracle si nous avons pu sortir de cette fournaise !

Je puis vous dire que j’ai senti passer les coups le jour où je me suis rendu aux Russes ! J’ai participé à la marche de propagande qui a duré quatre jours avant d’arriver au premier camp de Kiev où je suis resté du 10 novembre au 2 décembre 1943.

Séjour dans le camp n° 22 du 6 décembre 1943 au 8 janvier 1944. Puis le voyage jusqu’au camp suivant dura dix jours ; au départ, nous étions entassés à cinquante hommes par wagon, nous fûmes encore 30 à 35 à l’arrivée.

Camp n° 35 de Lébéd’ian (dans la province de R’iazan) du 18 janvier au 15 mai 1944. Un docteur roumain m’a sauvé la vie au lazaret, j’avais le visage gonflé d’eau.

Camp de Tambow : du 16 mai 1944 au 7 juillet 1944 (j’ai fait partie du convoi des 1500).

 


Etant donné mon état de santé, vu que je ne tenais plus debout, je n’ai jamais effectué de travail au camp 188. J’ai été nommé chef de la baraque n° 64 pendant trois semaines environ, avant notre départ vers l’Algérie. Scènes de vie impitoyables avec la faim atroce, avec la vision des squelettes ambulants qui mouraient les uns après les autres et qui furent empilés comme des bûches. Quelques jours avant mon départ, j’ai été convoqué pour un interrogatoire approfondi. Alsacien francophone, originaire du canton de Lapoutroie (un Welsche, comme on nous appelle), je ne sais pas et je n’ai jamais parlé un mot de prussien. Ne pouvant répondre aux interprètes allemands qui me questionnaient, les autorités du camp me prirent pour un volontaire de la Légion tricolore. Grâce aux explications fournies par des camarades issus de la région de Colmar, j’ai pu m’en sortir et prouver par mes dires ma spécificité géographique. » H. René, né en 1914


Warning: Parameter 2 to modChrome_artblock() expected to be a reference, value given in /var/www/vhosts/malgre-nous.net/httpdocs/templates/templatemalgre_nous/html/modules.php on line 39

Warning: Parameter 3 to modChrome_artblock() expected to be a reference, value given in /var/www/vhosts/malgre-nous.net/httpdocs/templates/templatemalgre_nous/html/modules.php on line 39

© 2015-2024. Tous droits réservés.

Console de débogage Joomla!

Session

Profil d'information

Occupation de la mémoire

Requêtes de base de données