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« Incorporé le 17 octobre 1942, je fus muté dans la 4. Kp. Res. Gren. Btl. 102 et je partis le 19 mars 1943 pour l’Ukraine. Transportés par camions vers le front situé à 4 km de notre lieu d’embarquement, nous fûmes attaqués par l’aviation russe qui mitrailla durant une demi-heure notre convoi. On releva plusieurs camarades morts. Pendant douze heures, un feu d’artillerie violent nous souhaita la bienvenue, entrecoupé ensuite toutes les vingt minutes par des bombardements intenses. Nous avons réussi à extraire des décombres un groupe de cinq soldats ensevelis, dont l’un, sorti indemne de l’enfouissement dévastateur déclenché par l’éclatement de l’obus, hurlait de peur. Les cris déchirants du rescapé nous vrillèrent longuement les oreilles !


Après un bombardement nocturne effectué le 14 juillet 1943 sur nos lignes, une des bombes larguées éclata deux jours plus tard en pleine nuit. L’un de ses éclats me frôla et se ficha dans le lit à 5 cm de ma tête.

Combats sur le front entre Kharkov et Kiev. Au cours d’une retraite, je me suis retrouvé nez à nez avec un char russe, à 15 mètres de mon emplacement. Un des soldats postés sur la superstructure du blindé me balança une grenade. Terrifié, je fus comme paralysé ; je ne pouvais d’ailleurs plus me relever durant une demi-heure, tant l’épouvante m’avait cisaillé les reins. Evadé le 17 septembre 1943 au cours de la retraite ordonnée par le chef de compagnie, j’ai été fait prisonnier le lendemain à 10 heures. Dans un village, des femmes-soldats se précipitèrent menaçantes sur nous, mitraillettes brandies. Heureusement, la sentinelle d’escorte put les chasser en arrière. Nous eûmes très peur de ces folies furieuses. Enfermé dans la pièce d’une maison abandonnée, je demandai en langue russe la permission d’aller aux toilettes. La porte s’ouvrit, la sentinelle m’asséna un ou deux coups sur la tête. Je tombai par terre et perdis connaissance.

Tambow : En hiver au cours d’une matinée, un civil russe vint me chercher au lazaret pour aller effectuer une corvée. En compagnie d’autres désignés d’office, je dus vider l’une des baraques qui était pleine de cadavres alsaciens-lorrains. Pour les sortir, il fallait les prendre par les pieds et les traîner sur plus de vingt mètres, les hisser sur une charrette avant de les jeter les uns sur les autres dans la fosse.

Un dimanche, notre groupe de dix captifs fut chargé d’empiler des troncs sur un camion : boulot très pénible, soit dit en passant. Le retour vers le camp fut épouvantable. Cinq gardes hilares incitèrent leurs chiens-loups à nous mordre dans les mollets, histoire de rentrer plus vite au camp. Trois des nôtres furent mordus.

 

Départ le 7 juillet 1944 pour Alger. » Kappler Emile, né en 1924


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