Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /var/www/vhosts/malgre-nous.net/httpdocs/templates/templatemalgre_nous/functions.php on line 197

« 13 janvier 1943, en route vers un régiment de cavalerie. En juin 1943, départ vers Vitebsk (chasse aux partisans), puis Briansk et Orel. Après huit jours de combat près de Briansk, il ne restait plus que quelques hommes valides dans ma compagnie. Et la bataille continuait jour après jour.

Je me rappelle surtout d’un mémorable 14 juillet 1943 : après le bombardement intense expédié toute la journée par l’artillerie adverse sur nos lignes, il nous fallut, au cours de la nuit, aller ramasser les camarades morts. J’héritai de blessures aux cuisses, main et fesse gauches.

Positions complètement enneigées en première ligne, nervosité incontrôlable au combat, attaques en profondeur et piqués tonitruants de l’aviation furent autant d’événements terribles à surmonter lorsqu’on n’a que vingt ans ! 

Face aux attaques ennemies, mon unité reflua sur Kiev et en dernier lieu combattit dans les environs de Budapest où j’ai été fait prisonnier le 20 décembre 1944. Etant seulement à deux à nous être rendus, on nous traita d’espions et l’on nous menaça de mort. Après les longues marches, un léger soulagement fut la bienvenue en arrivant au camp de Baja ; on oublia pour un peu de temps les tracas du front. Mais bientôt un autre calvaire commença, celui des épreuves de la faim et de la soif, suivies d’un hébergement horrible (qui nuira grandement à ma santé). Au camp de Temeswar (Timisoara), j’ai pu échapper de justesse au typhus qui y sévissait. J’ai transité par le camp de Krasnodar avant d’arriver à Tambow. J’avais écrit dans mon carnet que nous étions logés dans des bunkers, avec des milliers de puces comme compagnes de misère. On s’est bien trompé sur ce camp des Français où l’on croyait être définitivement sauvé. Le ventre creux avec la faim constante au rendez-vous !

Le bois, rapporté de la forêt, pesait lourd sur l’épaule. La corvée de chiottes faite toute la journée sans arrêt était dure à encaisser. J’entends encore les malades et leurs derniers soupirs. Nous n’étions personne !

 

Amaigri, affaibli, traumatisé, je suis rentré en France le 20 septembre 1945. »

Kempf Jean, né en 1923


Warning: Parameter 2 to modChrome_artblock() expected to be a reference, value given in /var/www/vhosts/malgre-nous.net/httpdocs/templates/templatemalgre_nous/html/modules.php on line 39

Warning: Parameter 3 to modChrome_artblock() expected to be a reference, value given in /var/www/vhosts/malgre-nous.net/httpdocs/templates/templatemalgre_nous/html/modules.php on line 39

© 2015-2024. Tous droits réservés.

Console de débogage Joomla!

Session

Profil d'information

Occupation de la mémoire

Requêtes de base de données