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« En arrivant dans les faubourgs de Paris, j’ai fait un malaise et je me suis réveillé dans un lit de l’hôpital Bichat. J’ai passé 24 mois jour pour jour en captivité puisque je suis rentré dans mes foyers le 16 septembre 1945 ! J’ai eu fort à faire avec les poumons et le cœur (sanatorium départemental, hôpitaux, dont le Val-de-Grâce).»

Carl Ernest, né le 09. 05. 1923

 

« Dans le camp de Borissov puis celui de Tambow, la vue du cortège des cadavres, les rigueurs de l’hiver, la sous-alimentation avec ma taille de 1,93 m et mes 19 ans, ça vous marque pour la vie.

Après mon retour le 25 octobre 1945, j’ai passé 8 mois de convalescence pour me refaire une santé, tout oublier et me remettre au travail ! » Dietrich Charles

 

«Hôpital de Poulawi pour y soigner ma diarrhée et camp de Tambow (abattage d’arbres, kolkhoze, kommando en ville). Pas assez à manger, manque d’eau et d’hygiène, pas de camaraderie (des bagarres à cause de l’eau). Trois jours après mon rapatriement (22 ou 23 octobre 1945), j’ai atterri à l’hôpital de Saverne pour y traiter une jaunisse durant quatre semaines. » Fath Alfred, né en 1920

 

« Capturé en juin 1944 dans le secteur de Minsk. Blessé par une grenade à une jambe et à un bras. Camp de Tambow, captif 16 mois, 47 kg au retour en septembre 1945. Admis au lazaret, (eau dans les jambes et perte de dents au retour). Corvée de latrines et chargement des morts hors de la baraque 22, couchage sur des planches. Travaux dans la tourbière et en forêt. J’avais toujours peur de ne pas tenir le coup et de ne pas pouvoir rentrer à la maison, j’étais marié, j’avais deux enfants. Je souffre encore de cauchemars récurrents : tomber dans une fosse, rater le départ du train sans jamais pouvoir le rattraper, trouver la mitrailleuse enrayée devant l’ennemi qui s’avance. » Fritz Léon, né le 03. 07. 1914

 

« Camps de Kiev, de Koursk (5 mois) et de Tambow (17 mois). Lazaret de Tambow le 31 mai 1944. Ecluse à Zinstroy. La mort de 4 000 à 5 000 captifs pendant l’hiver 1944-45 ne peut être laissée dans l’ignorance. L’attitude des chefs français n’était pas propre, surtout le 2ème chef, originaire je crois de Wittelsheim. De retour à Strasbourg le 24 octobre 1945, je pesais 45 kg, (perte de dents par la suite). J’ai été opéré à l’hôpital Pasteur à Colmar (paralysie des membres gauches, troubles de la tête, perte de mémoire). Sacrées visites médicales à Strasbourg, Sélestat, Colmar, Mulhouse, invalidité à … %. Mon épouse, femme de ménage à Vichy s’était évadée pour ne pas être prise par les Schleus. » Haberland Fr., né le 24. 08. 1920

 

« J’ai été capturé au cours d’un combat, après m’être échappé des lignes allemandes. J’avais très peur d’être fusillé à tout moment. Rien à manger ni à boire.

Tambow (écluse). Nous étions battus, mal nourris et forcés à beaucoup travailler, sinon les Russes nous menaçaient de nous envoyer en Sibérie. On voyait tous les jours, même la nuit, mourir des camarades.

14 mois de captivité, libéré le 19 octobre 1945 (perte de dents, jambes enflées). La peur est toujours présente, ce que nous avons subi ne s’oublie pas si vite ! » Hermann Bernard, né le 15. 08. 1926

 

« Poids au rapatriement fin août 1945 : chair et os, 50 kg. En rentrant de Tambow, la Croix-Rouge m’a dirigé sur l’hôpital militaire installé alors au Diaconat de Mulhouse. Hospitalisé là-bas un mois durant, j’ai reçu tous les jours beaucoup de piqûres. Une convalescence a suivi pour me retaper, mais les symptômes des différentes maladies qui accablent maintenant ma vieillesse sont apparus dès les six premiers mois de mon retour en France. » Hirtzlin Ernest, né le 8. 11. 1914

 

« Capturé le 20 mars 1945 à Rosenbeil-Insterburg au cours d’un combat mené en pleine retraite, j’ai été assommé à coups de crosse par un groupe de soldats russes. Là encore, ce sont des camarades inconnus qui m’ont aidé et soutenu. Je n’ai plus aucun souvenir précis se rapportant à mes passages dans les camps d’Insterburg, de Kottla-Järwé et de Jöwi. L’amnésie concernant toutes ces circonstances est liée au grave traumatisme cérébral que j’ai encaissé lors de l’explosion d’un obus. J’ai été rapatrié le 21 octobre 1945. D’ailleurs, après mon rapatriement, en tant que bon pianiste, j’ai été dans l’impossibilité de déchiffrer les notes, de me concentrer sur une partition musicale ou de coordonner la lecture et le doigté. Aucun effort mental ne m’était plus possible. » Kieffer Robert, né en 1920

 

« Fait prisonnier le 8 mai 1945 en Courlande, j’ai effectué de longues marches dont je n’ai plus souvenir. Tambow : abattage d’arbres en forêt (souvent puni de corvées de latrines, vision de la mort en direct de mes camarades). Hospitalisé au Louis Pasteur du 4 octobre au 1er décembre 1945, je suis parti en convalescence dans le canton de Vesen en Suisse. J’ai longtemps été incapable de travailler, j’habitais chez mes parents. »

Krumb Gérard, né le 30. 05. 1926

 

« Arrivé en septembre 1944 en Lituanie, j’y ai été capturé le 9 mai 1945. Tambow : j’avais toujours peur. Rapatrié vers la France le 22 octobre 1945, je suis tombé dans le coma à la maison. Du 30 octobre au 6 décembre, j’ai été admis à l’hôpital de Saverne pour cause de typhus, mon état étant jugé grave. » L. A.

 

« J’ai été capturé le 26 mars 1945 près de Koenigsberg. On était toujours sur le qui-vive de peur de récolter une balle dans la nuque. Je suis resté quatre mois dans le camp d’Intersburg en raison de gelures aux pieds qui m’empêchaient de marcher. Ce handicap ne m’a pourtant pas évité de devoir travailler durant un mois  dans un commando-voie ferrée, du matin au soir, avec presque rien à manger. Je suis passé par le camp de Tambow (travail au kolkhoze). J’ai été rapatrié le 19 octobre 1945. Au vu de mon état clinique, mon médecin traitant m’avait conseillé à l’époque de ne pas me marier avant 10 ans ! » Lieby François

 

« Camps de Tulla et Tambow (travail en ville). Lazaret (typhus, aveugle, oedèmes, perte de dents). A Tambow, on croyait, suite aux dires des Russes, entrer dans un camp français, mais on était traité pire que les prisonniers à Dachau ! » Max Jean

 

« A Kazan (Oural), je me suis fracturé le pied gauche en tombant d’un wagon alors que je chargeais de la tourbe dedans. N’ayant pas pu bénéficier de soins, j’ai dû me traîner dans cet état, à l’aide d’un bâton, jusqu’à mon rapatriement. Les suites de cet accident m’ont valu le port d’une chaussure orthopédique et surtout, des douleurs rhumatismales persistantes. Après trois semaines de travaux très durs effectués dans la tourbe à Kazan, j’arrivai à Tambow. Que dire du camp 188 ? sinon de parler des sempiternelles privations : famine, hygiène déplorable, mort continue de camarades. Moi-même, laissé sans soins, j’ai souffert de la jaunisse, de la dysenterie et d’une double pneumonie. Fin novembre 1945, je suis revenu pesant encore 43 kg. La première des choses que j’ai entreprise a été de me reconstruire une santé, tout seul et sans aide extérieure.» Meyer Ernest, né en 1917

 

« 18 avril 1943 : soldat dans la Stamm. Kpie G.E.B. 172 (plaque matricule n°5979) et instruction en Pologne suivie de combats contre les partisans dans les régions de Minsk et d’Orcha. Des 180 bonhommes qui composaient au départ la compagnie, on s’est retrouvé à 21, tant les assauts furent meurtriers au moment de l’offensive Bagration sur la place-forte de Vitebsk. J’ai été fait prisonnier à Vitebsk le 26 juin 1944 après avoir traversé la Duna avec Ehrsam Robert d’Obergheim. Nous avons marché 48 heures sans boire ni manger. Combien d’inconnus sont tombés ? J’ai travaillé dans un kolkhoze. Rentré le 18 octobre 1945, j’ai subi au service de traumatologie de l’hôpital Pasteur (docteur Schwartz) une arthroscopie pour prothèse totale du genou droit suite à une ancienne fracture de 1943 que la captivité n’a pas arrangée ! Un de mes frères est tombé à Berlin, un autre a été fait prisonnier par les Anglais en Italie. » Minniger Alphonse, né le 08. 12. 1919

 

« Mi-février 1945, j’ai été capturé en Poméranie. Les marches de Nuthagen à Arsnwalde furent effrayantes.

J’ai transité par les camps d’Arnswalde, Posen, Voronej (maçonnerie) avant d’arriver à Tambow. On disposait de très peu de place dans les wagons. J’ai été maltraité par un garde russe en descendant du train en gare de Rata. Maladies, corvées de latrines, hygiène, nourriture, manipulation des morts, vêtements, travail, l’un ou l’autre de mes camarades que j’ai vu mourir à mes côtés sans pouvoir leur venir en aide, c’est toujours la même rengaine de doléances à déplorer quand il s’agit d’évoquer Tambow. Comme je souffrais de furonculose, je fus dispensé d’effectuer des corvées à l’extérieur ; j’ai travaillé dans l’entretien de l’outillage. A mon retour de captivité le 25 octobre 1945, j’ai été soigné durant sept mois par le Dr. Isselé de Lutterbach et par ma mère. »

Perrin Raymond, né en 1923

 

« 15 octobre 1942, j’ai été appelé comme fantassin dans la Wehrmacht. Nous avons participé à la chasse aux partisans en Yougoslavie, puis j’ai continué mon service dans le Mittelabschnitt. Les derniers combats que j’ai vécus se sont passés à Biala-Potlaska où eut lieu ma capture le 27 juillet 1944 après ma traversée risquée hors des lignes allemandes. J’ai enduré d’irréparables traumatismes psychiques suite aux bombardements et aux combats livrés durant mon périple en Russie en juin et juillet 1944, notamment la vision de camarades blessés et tués au cours des combats. Après mon évasion, alors que nous marchions par groupes vers l’arrière du front, vint en sens inverse une colonne de camions militaires russes. En nous croisant, un véhicule se rapprocha de moi et l’un des soldats, se trouvant sur le camion et tenant sa carabine par le canon, la balança dans ma direction. Après avoir encaissé le coup de crosse, je roulai sur cinq mètres et je restai sans connaissance. Je me réveillai au lazaret de Brest-Litowsk. Toute cette péripétie m’a été révélée 16 ans et demi plus tard par mon collègue prisonnier, Juncker d’Ensisheim qui marchait à côté de moi. J’ai été opéré d’une tumeur le 28 novembre 1958 et depuis je suis aveugle et paralysé du côté droit avec une mauvaise circulation cervicale (conséquences qui ont résulté du coup de crosse). Je n’ai aucune notion de la durée de perte de connaissance. J’avais un collègue qui a été hospitalisé dans le même lazaret que moi mais que je n’ai plus revu. Camps de Brest-Litowsk, de Minsk et de Tambow. J’ai connu par deux fois la dysenterie et une intoxication intestinale. J’ai été libéré le 20 octobre 1945 (aveugle, oedèmes, pertes de dents, 45 kg). » Sauvageot Paul

 

« Rapatriement en octobre 1945. Le service médical avait diagnostiqué quatre maladies le 5 novembre 1945 à mon retour (sur la carte de rapatrié, il est marqué HD typhus, soins dentaires, œdème de M.Z, poids 48 kg). Il est vrai que je n’avais plus de forces dans les jambes, j’étais toujours fatigué. Je chaussais du 45 au lieu de 42 à cause de l’eau dans les jambes. Après un mois de convalescence, on m’a démobilisé. J’ai été obligé de reprendre rapidement le travail, vu que ma femme ne touchait plus rien à partir de novembre 1944. »

Schoenstein Frédéric, né le 7. 10. 1911

 

« Enfermés 12 jours et nuits dans des wagons-à-bestiaux, nous sommes arrivés à Tambow (où j’ai trimé en forêt et à l’écluse ; j’ai éprouvé faim et froid).

Pesant 42 kg, déplorant la perte de dents et un œdème dans les jambes, je suis tombé malade à mon rapatriement : on m’a transporté à l’hôpital de Bruxelles, puis à Paris et enfin à Mulhouse au Diaconat (faiblesse générale, diarrhées). Pendant un an, je ne pouvais plus travailler. » Specker Marcel, né le 28. 04 .1911

 

« Le 10 janvier 1944, instruction subie à Allenstein et à Dünaburg. En juin, je me trouvais sur le front de Narva, en juillet à Viborg en Finlande, puis de fin juillet au 2 août 1944 à Griva où j’ai été capturé (porté disparu le 11 août). Camps de Boxitogorsk et de Tambow (cordonnier au camp). Séjour au lazaret pour diarrhées, la faim, les maladies, les morts. Hospitalisé après le retour de Tambow à Saint-Louis (Paris), mes problèmes de santé perdurent depuis ces douloureux temps d’épreuve. » Stapfer Joseph

 

« 29 juillet 1943 : convocation dans l’infanterie lourde avec instruction en Pologne. Début février 1944, départ pour le front de Narva en Estonie. J’ai été fait prisonnier le 29 juillet (exactement un an après mon incorporation !) en Lituanie en m’évadant accompagné de deux Allemands. 1er camp à Ostrow, 2ème camp à Soyeztagest près de Leningrad comme cordonnier, 3ème camp à Tambow. J’ai été rapatrié en septembre 1945 (j’ai dû séjourner durant 5 semaines à l’hôpital Lyautey à Strasbourg). » Weibel Emile, né le 15. 08. 1920

 

 

« Tambow (tourbière). J’étais affecté au commando de tourbe, c’était très dur de tourner en rond et de pousser des chariots. Le soir, on me guidait parce que je ne voyais plus clair. Rapatrié le 29 octobre 1945 (43 kg, aveugle la nuit, perte de dents, oedèmes). Malmené et perdant à la Wehrmacht et à Tambow, ma carrière a pareillement été détruite par mon état de santé depuis mon retour. Après guerre, on n’a tenu aucun compte de mon albumine, de mes séquelles, de ma colonne vertébrale et du % d’invalidité. » Wessang Auguste, né le 27. 03. 1925


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